Management et procédures, un équilibre délicat et nécessaire

Le pilotage et le déploiement des politiques publiques ne peut se réaliser sans une conduite permanente de projets et d’innovations qui requiert une bonne gouvernance, une direction claire et partagée, une culture commune et une volonté d’avancer ensemble. Autrement dit, pour que l’action publique aboutisse, elle devra s’appuyer sur des ressources valorisées et efficientes. Elles sont au nombre de deux, complémentaires :

la mise en place de formalisation (évaluations de politiques publiques, contrôle de gestion, démarche qualité, matrices et outils, procédures et processus…)
l’écoute du bon sens et de l’intuition des femmes et hommes, l’importance de la confrontations des points de vue par la connaissance de terrain.

Mettons en perspective ces deux approches :

Les processus internes, l’organisation sont des rouages essentiels et se doivent d’avoir pris le virage du numérique. L’efficacité des processus, les circuits décisionnels, les instances de régulation, l’organisation sont à réinterroger régulièrement dans un contexte institutionnel mouvant. Ils constituent un vrai gain de ressources et de clarté permettant aux acteurs publics de se concentrer sur le coeur des missions tout en ayant des outils pour déployer, mesurer. Cependant, le pilotage excessif par des outils et procédures peut être source d’inefficacité. En plus du temps d’élaboration d’outils complexes, le risque est un pourcentage faible d’utilisation par manque d’appropriation et de maîtrise par le plus grand nombre, une faible récurrence du besoin pouvant même conduire à la démotivation chez certains collaborateurs, usagers ou élus. Les outils doivent donc être simples pour être utilisés pleinement, efficaces, notamment en utilisant la dématérialisation. Ensuite c’est l’expérimentation qui fera foi en ayant mesuré en amont les éléments les risques notamment par plusieurs biais : l’opportunité de l’action, les marges de manœuvre financières, les besoins du territoire et les objectifs politiques…

Si le pilotage des projets s’appuie sur ces outils et évaluations, leur réussite est également lié aux rôles des femmes et hommes :

→ par un management courageux et visionnaire. La gestion de l’humain, surtout en période de conduite de changement demeurant un exercice délicat. Les décideurs doivent impulser le sens commun, valoriser les collaborateurs, leur faire confiance, laisser de l’autonomie, définir des objectifs clairs, lisibles et partagés.

→ par l’écoute du bon sens de l’ensemble des acteurs (techniciens, élus, usagers..), par son accessibilité, le bureau d’étude attachera une attention particulière à l’expression de ce bon sens, fondamental.